Chose promise, chose due, je poursuis ma réflexion à voix haute (texte écrit ?) en écho à celle de mon estimé ami E.S. sur son
blogue. Une semaine a passé et déjà de l'eau a coulé sous les ponts ; le sujet perd de sa fraîcheur mais, puisqu'il est toujours d'actualité, poursuivons tant bien que mal.
Doit-on
subir sa vie, donc ? Manu parlait d'être spectateur dans un train. Il a ensuite évoqué l'image plus active de
mener sa barque. J'avoue que je préfère la seconde manière de voir. En effet, j'ai encore la présomption de penser que la plupart d'entre nous a la possibilité de diriger dans une certaine mesure le cours de sa vie. Est-ce un devoir, cependant ? Non, et on pourrait dire que c'est malheureux. Au même titre qu'il est facile d'abandonner ses innombrables responsabilités (d'adulte, de citoyen, de parent, d'enseignant, de travailleur...), pourquoi
prendre en main une vie qu'on ne contrôlera de toute manière jamais entièrement (par pitié, n'assimilez pas mon discours à des démarches comme
celle-ci, mais plutôt comme
celle-ci) ? Pourquoi lâcher la proie pour l'ombre, abandonner un train-train pépère au profit (?) d'un engagement volontaire dans une lutte quotidienne contre un système gangréné ?
Voilà, ça dérape déjà. J'utilise des "gros mots" : engagement, lutte, système. Pourquoi toujours se fâcher avec la structure établie ? N'a-t-on pas enfin compris que l'idéalisme ne sert plus à rien ? Je dois être trop jeune et trop bête pour me rendre à l'évidence. C'est sans doute cette bêtise qui dirige mes réflexions actuelles et me fait penser qu'être
adulte responsable nous mène à tenter de gérer notre vie nous-mêmes et à penser et agir le Monde de demain. Vaste programme, hors de portée sans doute. Si on s'évertue à le croire, il le restera, c'est certain.
Sur ces quelques mots peu originaux, je vous laisse à vos activités. Rassurez-vous, je n'enfoncerai pas de portes ouvertes toutes les semaines. Ça doit sortir de temps en temps, cependant. Voilà, c'est fait.